Publié dans Editorial

Pacte du salut !

Publié le vendredi, 04 août 2023

Pacte historique. Voie du salut. Fait rare. Le public se rapproche du privé. Ou vice-versa !

L’Etat et le secteur privé se donnent la main et se lient dans un pacte pour le salut public en général, de l’industrie, en particulier.

Un Pacte, dit historique, a été signé entre l’Etat, par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation interposé et le Secteur privé par le biais de neuf entités professionnelles représentant, en général, les opérateurs économiques du pays notamment GEM, SIM, FIVMPAMA, GEFP, GEHEM, SYMABIO, GFEM, FOMM et APPAM. En tout cas, ce ne sont que ses premiers signataires. D’autres, espérons-le, rejoindront incessamment.

Il s’agit d’un acte historique dans la mesure où l’on assistait pour la première fois dans les annales de l’histoire de l’industrie à Madagasikara la présence autour d’une table de tous les groupements des opérateurs économiques représentés par leurs dirigeants respectifs. Déterminés par la volonté d’accorder leur violon avec l’Etat, ils ont mis le paquet pour en découdre en vue d’atteindre, une bonne fois pour toutes, l’essor de leurs activités.

Le Pacte prévoit dans sa vision principale de doubler la part de l’industrie dans le PIB de 15 à 30% ceci en mettant l’accent sur une transformation maximale de nos ressources locales et l’amélioration de notre compétitivité. Le Pacte vise à primer cinq secteurs jugés prioritaires comme étant porteurs des meilleurs avantages comparatifs du pays tels que l’agro-industrie, le textile, les huiles essentielles et extraits, la transformation minière et l’énergie. Le Pacte définit les orientations stratégiques permettant d’atteindre les objectifs en caractérisant, en parallèle, les engagements respectifs du secteur public et du secteur privé. Le Pacte définit une vision propre à chaque secteur prioritaire et développe les stratégies y afférentes. Bref, toute une panoplie de mesures et de dispositions voire de précautions ont été prises en compte afin de parvenir à un maximum de résultats et surtout d’assurance dans l’avenir. Entre autres, le Pacte dans un souci de prudence à long terme, prévoit la mise en place d’un organe indépendant, le Conseil national de l’industrialisation de Madagascar (CNIM), chargé de veiller au respect et à l’effectivité des engagements des deux parties (public et privé).

Pour un premier pas dans la mise en marche de l’industrialisation, l’existence d’un Pacte de ce genre contribue nettement à booster ce secteur d’activité économique essentiel à savoir l’industrie nationale. Il faut reconnaître qu’après les vagues de nationalisation menées par les dirigeants de la Deuxième République, l’industrie tente de se faire tant bien que mal une vitalité. Depuis toujours, l’absence d’un cadre de travail bien défini avec l’Etat handicape le vrai décollage.

Certaines remarques apparemment pertinentes s’imposent. Il faut arriver à sensibiliser les autres types d’activités à intégrer le Pacte. L’adage populaire « l’union fait la force » tient toujours route. Que tout le monde agisse dans un cadre globale unique ! Et de un. La menace qui pèse sur un Pacte de ce genre c’est la question liée à la « continuité de l’Etat ». Une menace réelle à laquelle chacun doit veiller en tout temps. Et de deux.

Madagasikara, un pays à vocation agricole, a intérêt à tenir compte de la réalité locale. Le premier souci du Pacte de classer au premier rang l’agro-alimentaire y répond judicieusement.

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

A bout portant

AutoDiff